À l’instar de Carla Bruni, Pascale Bourbeau, alias Pascale B, est passée du mannequinat à la chanson. Toutefois, les comparaisons s’arrêtent là entre l’ancienne top-modèle et ex-Première Dame de France et cette dernière. Elle a lancé son premier album Dreamcatcher en 2014 et a récidivé cette année avec Desert Soul – lancé en juin dernier – ayant un style musical bien à elle. Nous nous sommes entretenus avec la chanteuse et (encore) mannequin concernant son album, ainsi que son voyage en Tunisie l’année dernière et l’influence du mannequinat sur sa musique.
Après avoir lancé Dreamcatcher il y a trois ans, Pascale B a voulu son deuxième opus plus enlevant : « Pour celui-ci, j’ai décidé de faire des chansons un peu plus rythmées que sur le premier, voire même des chansons dance ainsi que des chansons dans d’autres styles musicaux comme du folk, du reggae ». Elle s’est entourée des mêmes collaborateurs, soit les Britanniques Andy Blackwell et Don V Louie, qui l’ont aidée dans l’écriture et la composition de ses chansons ainsi que dans l’enregistrement de ces dernières. Le saxophoniste de Supertramp, John Helliwell, a été aussi de l’aventure pour les deux opus : « Je l’avais rencontré dans un événement et je lui avais demandé s’il voulait collaborer avec moi. Il ne connaissait pas ce que je faisais, mais quand je lui ai envoyé ce que je faisais, il a aimé ça, alors il a accepté de travailler avec moi », révèle-t-elle. Une reprise d’un grand succès de Frankie Valli, Can’t Take My Eyes Off Of You, figure aussi sur Desert Soul de même qu’une nouvelle version de deux chansons issues de Dreamcatcher : Ma maison de verre, une chanson que lui a offert Luc Plamondon, ainsi que Barcelona, dont les paroles ont été traduites en espagnol.
Bien qu’un vidéoclip pour la chanson Love In A Bottle ait paru il y a près d’un an et plusieurs avant celle de Desert Soul, Pascale B a annoncé la sortie de deux vidéoclips pour My Irresistible et Never Say Goodbye. Elle a publié des teasers de ses vidéoclips sur sa chaîne YouTube en avril dernier. Ceux-ci sortiront prochainement. Ayant été tournés en Tunisie sous la houlette du réalisateur français Éric Lamy, ils résultent d’une collaboration entre la chanteuse et l’Office national du tourisme tunisien : « Après mon premier voyage en Tunisie, j’avais tellement aimé ça que l’Office national du tourisme tunisien m’a invitée pour aller y tourner mes deux vidéoclips pour deux des chansons de mon album et qui vont sortir bientôt », affirme-t-elle avec fierté. Le clip de la chanson My Irresistible a été filmé à Sidi Bou Saïd alors que celui de Never Say Goodbye a été capté en plein désert, sur les sites de tournage tunisiens des Star Wars à Tozeur et à Onk Jemal.
Cette invitation du gouvernement tunisien découle d’un événement de mode que Pascale B a tenu conjointement avec son ami de longue date, le créateur Yves Jean Lacasse, avec des designers de mode locaux à Tunis. « On avait fait des défilés de mode conjointement avec d’autres créateurs de mode tunisiens dont La Medina creation Olfa. On portait des robes tunisiennes et des créations d’Yves Jean, donc ça a demandé beaucoup de coordination afin de marier les deux styles et les deux cultures. Par ailleurs, dans les deux vidéoclips que j’ai tournés, je porte des créations tunisiennes et d’Yves Jean », mentionne-t-elle.
Par ailleurs, cet événement mode, tenu avec Yves Jean Lacasse à Tunis, révèle que Pascale B n’a pas complètement abandonné le mannequinat : « Je continue à être mannequin, car après tout, il y en a qui font ça toute leur vie », s’exclame-t-elle. Ses dix années passées devant les caméras photo et sur les passerelles de défilés ont teinté sa musique, surtout la manière dont elle aime se présenter sur scène, dans ses vidéoclips et pour les photos promotionnelles : « C’est le côté image que j’ai développé en travaillant dans le domaine de la mode, ce que j’amène lorsque je suis en spectacle ainsi que pour mes photos et mes clips. Je choisis les photographes, les réalisateurs et les maquilleurs que je connais », soutient-elle. L’importance qu’elle accorde au visuel de sa musique ne fait pas ombrage à son amour de cette dernière : « J’ai toujours aimé la musique. Quand j’étais jeune, j’ai appris le piano. J’ai toujours aimé apprendre des chansons et j’avais toujours un iPod rempli de chansons lorsque je partais pour des castings. C’est quelque chose dont j’ai toujours eu envie », assure-t-elle. « Devenir chanteuse a été graduel, mais pas planifié : je ne prévoyais pas faire deux albums. Toutefois, voyant qu’on avait du bon matériel, ça m’a donné envie de continuer, car je crois avoir des bonnes chansons », affirme-t-elle.
En somme, contrairement à Carla Bruni, Pascale B demeure toujours active dans le domaine de la mode même en étant devenue chanteuse. Sa décennie passée à faire du mannequinat l’a aidée à présenter sa musique sophistiquée de manière imagée avec une touche d’élégance. En se lançant dans la chanson, elle applique sa propre maxime, « qui ne risque rien n’a rien ».
Pour suivre ses activités, vous pouvez visiter son site web ainsi que sa page Facebook et Instagram.
Crédit photo : Marc Dussault
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