Il est de ces rêves que l’on nourrit depuis notre plus jeune âge. Pour certains, c’est de devenir astronaute, pour d’autres ce sera plutôt celui de chanteur. Personnellement, ça me tentait d’être pape, mais voilà, ce n’était pas réalisable. Tomy Paré lui, a toujours voulu être musicien et, contrairement à moi, son rêve était accessible. Son premier album est donc le symbole même de cette réalisation. Et il n’en est pas peu fier!
Aujourd’hui, Tomy Paré se sent tout simplement bien. « On dirait que je suis seulement en train de réaliser que j’ai sorti un album », me confie l’artiste. Pourtant, celui-ci est lancé depuis le 27 novembre dernier. « Ma mère, c’est le jour de la sortie qu’elle a vraiment cru à la réalisation de mon rêve. Mais moi, on dirait qu’il m’a fallu plus de temps ». Il faut dire que pour en arriver là, l’auteur-compositeur-interprète a travaillé fort. « J’ai commencé à jouer de la guitare quand j’avais 15 ou 16 ans et depuis je n’ai jamais arrêté. En 2005, j’ai participé à l’école nationale de la chanson de Granby. C’est vraiment l’expérience qui m’a donné le goût de me lancer dans la musique. C’est après Granby que j’ai d’ailleurs décidé de laisser ma job à Québec, d’où j’étais originaire, et d’aller vivre à Montréal. Par la suite, en 2008, j’ai été finaliste du concours Ma Première Place des Arts. C’est à cette occasion que j’ai rencontré les gens du monde de la musique. Pour moi, ça a vraiment été une expérience qui m’a donné confiance en moi. Avant, j’avais osé, mais là, je me sentais capable de le faire. Peu de temps après, en 2009, j’ai été invité dans le cadre de la Série Découvertes Quebecor. Et là, je me suis rendu compte que j’étais le seul à ne pas avoir d’album. C’est ce qui m’a vraiment convaincu de m’y mettre ».
Si à la suite de la Série Découvertes Quebecor Tomy Paré avait la motivation de se lancer dans l’écriture d’un premier album, il avait surtout fait une rencontre prometteuse en la personne de Sébastien Lacombe. « Pour moi, c’est une rencontre déterminante », souligne l’artiste. « Il est rapidement devenu mon mentor et il m’a soutenu dans mon projet ». Sébastien Lacombe signe donc à la fois la direction artistique et la réalisation de Franchir la distance. « Il m’a permis de trouver mon style et de travailler avec des musiciens de qualité ». Tomy Paré fera d’ailleurs la première partie du spectacle de Sébastien Lacombe le 7 avril prochain au Verre bouteille (Montréal). « Ce sera l’occasion pour les gens de me découvrir seul avec ma guitare. Pour quelques chansons, Anique Granger m’accompagnera à la voix, mais ce sera dans un style très dépouillé ».
Justement, lorsque l’on demande à Tomy Paré de se situer dans l’univers musical québécois, il dit s’inscrire dans le country-folk. « Mais ce n’est pas du country classique », précise-t-il. « D’ailleurs, j’ai choisi de travailler avec quelqu’un qui ne fait pas de country d’habitude ». Par contre, les chansons country à saveur folk proposées par le jeune artiste ont toutes en commun le fait d’être porteuses d’espoir. « Je dois avouer que je suis un nostalgique », dit-il. « Mais être nostalgique, cela ne veut pas dire ne pas avoir d’espoir ». En effet. Dans ses chansons, Tomy Paré parle parfois de lui et de ses débuts difficiles, comme par exemple dans Ivresse. « Mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas possible d’y arriver », ajoute celui qui a cru à ses rêves tellement fort qu’ils se sont réalisés.
Son album en poche, l’auteur-compositeur-interprète espère pouvoir monter un spectacle et le présenter sur différentes scènes québécoises. « Je voudrais aller en région », explique celui qui remporte un certain succès au Nouveau-Brunswick où il sera en concert le 26 juillet prochain ; à Shippagan. Ne lui reste donc plus qu’à Franchir la distance entre lui et le public…
Pour en savoir plus : www.tomypare.com
Photo : courtoisie
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