C’est à Lavaltrie sur la Scène Desjardins au le bord de l’eau, que s’est tenu le 22 juillet dernier le spectacle-bénéfice pour amasser des fonds pour les sinistrés de Lac-Mégantic. Bien que la cause était assez lourde à porter pour plusieurs artistes et membres de public, l’ambiance était plus que festive, et ce, du coucher du soleil jusqu’au lever de la pleine lune.
Le spectacle qui à la base devait avoir lieu sur un petit terrain de 200 places, a pris énormément d’ampleur, ne laissant que 10 jours aux organisateurs, Simon Robitaille de Taxi Promo et Jean-Sébastien Martin du Café Culturel de la Chasse-Galerie, afin de tout mettre en œuvre. C’est donc à guichet fermé devant un public d’environ 1500 personnes que se sont livrés 41 artistes pour un total de 44 prestations. Le spectacle était présenté sous forme acoustique exclusivement, afin de permettre l’harmonie entre les différents styles et assurer le bon déroulement de la soirée.
Cette dernière a d’ailleurs démarré en grand, grâce à l’énergie débordante de Marie-Mai accompagnée de son guitariste et conjoint Fred St-Gelais, dans une performance remplie d’émotion avec les chansons Comme avant et With or Without You. Se sont ensuite enchaînés plusieurs artistes solos ou en duo de la scène québécoise dont Marie-Chantal Toupin, Christian- Marc Gendron, Annie Blanchard, Motel 72, Étienne Drapeau, David Jalbert, William Deslauriers et les jumelles Barabé, pour ne nommer que ceux-ci.
Les nombreux interprètes présents sur place ont eu l’honneur de recevoir plusieurs ovations ainsi que l’amour inconditionnel de leur public en délire. C’est sans surprises de la part des artistes de voir que les spectateurs étaient présents en si grand nombre. « Je ne suis jamais surpris par comment le peuple québécois se soutient, se serre les coudes quand il arrive quelque chose comme ça. Je ne suis pas surpris que les gens aient répondu à l’appel; c’est dans notre nature de s’aider comme ça » a affirmé Simon Morin. Pour sa part, Étienne Drapeau confie que « même les plus grandes tragédies ne pourront pas venir à bout de la solidarité et de la compassion qui brûle dans le coeur du peuple québécois ».
Tout cet amour de la part du public leur a néanmoins grandement été rendu par les musiciens. Jason Guerrette rappelle qu’« on n’est pas pompier ni policier, y’a rien qu’on peut faire sur le terrain, mais ce qu’on peut faire c’est donner nos chansons ». De son côté, William Deslauriers encore frissonnant d’émotions, affirme qu’« on n’est pas là pour pleurer. Ils n’ont pas besoin de nos pleurs, ils ont besoin d’argent, de bonne humeur, de sourires, mais surtout de solidarité avec un grand ‘s’. Parce que l’argent, ça aide, mais ça n’arrange jamais rien ».
L’auditoire était souvent ému par les quelques mots d’introduction des musiciens, criait parfois pour leur donner de l’énergie et se précipitait à l’entrée de la scène afin d’obtenir des photos avec leurs favoris de la soirée. C’est donc dans un cadre assez familial et plein de passion que grands et petits se sont réunis sous les accords des musiciens.
La dernière performance de la soirée regroupait tous les chanteurs sur scène dans un medley reggae, guidé par les jumelles Barabé, avec un mélange de Pleine lune, No Woman No Cry et J’aurais voulu être un artiste. Encore sous le coup de l’émotion, Simon Robitaille, l’un des organisateurs de l’événement, s’est exclamé : « J’ai pas de mots, c’est beau. Y’a eu plein d’amour ce soir » et c’est réellement ce qui reflète l’état d’esprit général qui régnait dans le parc.
Sylvain Beauchemin a écrit
Great job les filles! .. d’un photographe présent hier ;)