C’est à Montréal au Divan Orange le 12 novembre dernier qu’avait lieu le lancement du premier album de Michel Robichaud, un auteur-compositeur-interprète extrêmement talentueux. L’artiste, qui a raflé une multitude de prix au cours de la dernière année dont le prix de la chanson SOCAN au Festival de la chanson de St-Ambroise au Saguenay et le prix du public au Festival de la chanson de Granby, procédait au lancement de l’album Beau mystère devant une foule nombreuse. C’est dans le cadre de Coup de coeur francophone qu’avait lieu ce lancement.
Lors de cette soirée, qui se voulait une grande première avouée aux yeux du chanteur, cinq chansons ont été dévoilées. La première, interprétée avec beaucoup de douceur par Robichaud, fut B.C., récit d’une escapade en Colombie-Britannique vécue par le chanteur. C’est un folk country attendrissant qui nous est livré d’emblée, un beau premier contact avec le public présent au Divan Orange.
Puis c’est Beau mystère, une chanson à la rythmique beaucoup plus accélérée qui est présentée. Des passages plus tranquilles viennent équilibrer cette pièce aux envolées musicales intéressantes. L’utilisation du banjo, de l’harmonica et de l’orgue agrémente cette chanson folk-rock.
C’est avec une transition humoristique qu’il annonce Pour à soir. Le groove de cette chanson est excellent et se retrouve à mi-chemin entre le blues et le jazz. Il enchaînera ensuite avec Sur mon dos, qui tourne actuellement sur les ondes radiophoniques de la province québécoise. Le thème de l’endettement est soulevé de manière tout à fait légère au sein de cette pièce.
Michel Robichaud a procédé aux remerciements d’une manière particulièrement originale. En effet, il a su rendre intéressant ce moment du lancement sous la forme d’une présentation de catégories, à la manière d’un gala. Il tenait entre autres à remercier les musiciens qui l’accompagnaient soit Hugo Perreault, Jessica-Charlie, son acolyte au clavier depuis plus de deux ans, J.F. Gougeon à l’harmonica et Marc-André Larocque à la batterie. Il a aussi remercié tous les gens ayant participé de près ou de loin à la réalisation de ce projet, dont les membres de sa famille et son gérant Denis Lamarre.
C’est toutefois la chanson Le vol qui a le plus capté mon attention. Sa structure narrative qui se vit en trois points de vue, celui de Michel qui se fait voler, celui du voleur et celui d’un dictionnaire ignoré par le voleur se veut tout à fait intéressante. De plus, un passage à la guitare qui cherche à représenter l’angoisse vécue par le chanteur, alors qu’il se rend compte que sa guitare lui a été volée, est tout à fait merveilleux.
Michel Robichaud aura procédé avec beaucoup d’humour et de joie au lancement de Beau mystère, après un an de patience et de labeur avant de concrétiser son projet. Les textes parfois sérieux, parfois mystiques et souvent humoristiques font voyager les spectateurs dans des directions diverses et font en sorte que l’expérience d’écoute se veut tout à fait complète.
Crédit photo : Isabelle Bolduc / Archives QuébecSpot Média
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