Petite parisienne, Gaëlle Bellaunay a fui la ville pour se perdre dans la nature. Au fil des jours, des mois et des années, Kensico est née et avec elle, des projets musicaux à n’en plus finir. Des années plus tard, la jeune femme s’est associée à Daran pour sortir son premier album, White Sage. C’est avec frénésie qu’elle m’a parlé de ce premier opus qui sera lancé le 19 janvier prochain à La Vitrola à Montréal.
Aujourd’hui, Kensico a posé ses valises à Montréal, mais ce n’est pas sans crainte que la jeune femme est revenue en ville. « J’aime le désert, la jungle, la nature. Ce sont des éléments dans lesquels je me sens bien. Alors, lorsque j’ai décidé de venir vivre à Montréal, je me suis demandé si j’allais supporter cette frénésie urbaine. Mais aujourd’hui, je me sens bien à Montréal. Pour moi, c’est presque un village. Et lorsque j’ai envie de retourner dans la nature, je m’offre l’opportunité de le faire ».
Après des années de travail, en pleine nature justement, Kensico offre au public White Sage. « Cet album est personnel et purificateur », me dit d’emblée Kensico. « On brûle de la sauge pour purifier l’environnement quand quelque chose nous perturbe. Et bien cet album, c’est un peu ça. Les différentes chansons sont axées sur l’introspection que l’on peut ou doit faire autour d’actes manqués ». Comme le précise la jeune artiste, White Sage est donc un album personnel. « En fait, j’écris des chansons de manière épistolaire, ce sont souvent des lettres jamais envoyées transformées en chanson. Alors oui, c’est forcément personnel ».
L’histoire de ce premier opus est d’ailleurs à l’image d’une longue lettre. « On avait tout terminé lorsque Daran a trouvé que quelque chose clochait », explique Gaëlle Bellaunay. « L’album partait un peu trop dans tous les sens, chacun y avait apporté ses influences et ses envies, mais ça créait un mélange un peu particulier. Finalement, on a tout recommencé avec Daran agissant à titre de réalisateur, en plus d’y jouer guitares, basses, piano. Et tout le monde a accepté de reprendre le travail, je n’en revenais pas ».
Mais il faut dire que l’histoire de cet album, c’est avant tout une histoire de rencontres humaines. « C’est une rencontre avec le réalisateur Mathias Schneeberger, qui a été le déclencheur de ce parcours. Il nous a permis de rencontrer des gens avec qui il travaille régulièrement, comme Mark Lanegan ou encore Chris Goss (Queens Of The Stone Age). C’était magique honnêtement. Les gens se sont greffés au projet les uns après les autres et nous sommes tous partis au Rancho de la Luna pour écrire et enregistrer ».
Le 20 janvier prochain, White Sage sera sorti et le lancement aura eu lieu la veille à La Vitrola à Montréal. « Je dois dire que j’ai vraiment hâte », avoue Kensico. « Ça fait tellement longtemps que l’on travaille là-dessus, que j’ai hâte de faire vivre mes chansons sur la scène ». Album plutôt éclectique s’inscrivant dans la mouvance indie alternatif, White Sage est sans le moindre doute à l’image des gens qui y ont participé. Il ne reste à Kensico qu’à emmener le public dans son univers éclaté.
Photo : courtoisie
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