Vous le connaissez probablement aujourd’hui sous les traits d’Yves Jacob, enquêteur aux affaires internes dans la populaire série District 31, mais Marc Fournier a de multiples facettes. Ne vous fiez pas aux apparences…
Lorsque je demande à Marc Fournier qui il est aujourd’hui, il me dit : « père de famille avec une femme et deux enfants, taxi bien souvent pour les enfants, comédien et travailleur dans une shop à bois familiale en Mauricie, parce que j’aime ça travailler la matière. Mais disons que mon métier principal depuis quelques années, c’est comédien. Le chemin a été long, agréable et pénible à la fois, mais c’est le mien. » Le ton est donné… car ne vous fiez pas aux apparences, Marc Fournier est bien plus drôle qu’Yves Jacob… C’est d’ailleurs probablement pour cette raison que le comédien a accepté le rôle. « J’aime ça les rôles un peu sombres, les personnages un peu méchants. En fait, je préfère le méchant au héros. T’sais ces personnages de soutien qui sont là pour une bonne raison dans l’histoire. Quand je pense à Yves Jacob, je le sais dans le fond que c’est un bon enquêteur. Il est là pour nous amener à nous poser des questions morales. J’aime ça nourrir ce genre de rôle. »
Avant d’endosser le rôle d’Yves Jacob, Marc Fournier a réalisé tout un parcours passant par le théâtre, la musique, dont le rock and roll, et le droit… « En fait, après avoir fait du théâtre et de la musique pendant mon secondaire et mon cégep à Trois-Rivières, j’ai décidé d’aller faire un baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. J’étais trop chicken pour partir en arts. Puis, pendant que je faisais le barreau, j’ai tout laissé tomber pour aller faire de la musique. Mais faut bien dire qu’à la fin des années 90, c’était moins facile de faire un album et tout, alors le band s’est séparé. S’en sont suivies quelques années d’errance… » Ça, c’était avant que la première fille de Marc Fournier vienne au monde. « Ça a été mon déclic. J’ai dit à ma blonde : faut que j’essaie. J’ai le goût de commencer ma carrière de comédien. »
Le jeune trentenaire a alors décidé de suivre des ateliers artistiques afin de se former et « tranquillement, j’ai commencé à avoir des rôles, de figurants à celui qui disait quelques phrases », explique Marc Fournier. Puis, en 2010, il rencontre des gens avec qui il a le goût de travailler et la sauce prend… Aujourd’hui, à 46 ans, le comédien retrace son parcours avec beaucoup d’humilité. « On m’a fait confiance. J’ai pu jouer dans un film comme « La mise à l’aveugle », un film de Simon Galiero tourné en 16 mm. C’est toute une expérience de tourner sur pellicule, c’est très différent de la télé. J’ai aussi eu un rôle dans la web série « Temps mort » qui a eu un impact sur ma façon de travailler, car on vivait les scènes à 360 degrés. On était dehors, dans la neige, il faisait froid. Et puis je ne peux pas omettre de mentionner « 9 », le film parce que j’ai eu l’immense privilège d’avoir un duo avec Marc Labrèche, ce monument du cinéma. »
Pour 2019, Marc Fournier souhaite pouvoir continuer à vivre de son art et à y trouver du plaisir. « J’essaie que chacun des rôles que je joue soit mon rôle de rêve », mentionne-t-il. Ainsi, s’il espère toujours incarner Yves Jacob, il a également l’envie de remontrer sur les planches de théâtre. Par ailleurs, il fera des apparitions dans deux films qui devraient prendre l’affiche en 2019, soit Rustic Oracle de Sonia Bonspille Boileau et Tu te souviendras de moi d’Éric Tessier. « Je dois avouer que j’espère que 2019 me donnera à nouveau l’occasion de jouer dans un court ou un long métrage, parce que c’est une belle expérience. » Puis, parce qu’il est père de deux enfants et citoyen de la Terre, il souhaite que collectivement « on se réveille pour prendre soin de notre planète et des autres parce qu’il est plus que temps. » Puisse ton vœu se réaliser Marc!
Crédit photo : Line Lampron
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