
Nous vivons tous des événements qui nous remettent en question, des événements qui font qu’il y a un avant et un après, des événements qui marquent nos vies au fer rouge. En 2010, Ales Loverde en a vécu un. Un accident qui a failli lui coûter la vie. Aujourd’hui, l’homme renaît de ses cendres et repart avec de nouveaux projets.
Le 12 avril prochain sortira Ici ou ailleurs, le EP d’Ales Loverde. Avec six chansons, cet EP est la première brique du nouvel édifice de l’artiste. « C’est la première pierre avec ma compagnie Lo Verde Productions Inc. Je suis vraiment content de pouvoir partager ça avec mon band. C’est un privilège pour moi! » Avec ce projet, Ales Loverde reprend aussi son nom. « C’est vraiment une version 2.0 de moi aujourd’hui. Quand tu vis une épreuve majeure, tu commences une nouvelle vie. C’est pour ça que les thèmes du réveil et de la renaissance physique, mentale et émotionnelle sont autant présents sur mon EP. On peut réellement parler de reconstruction ».
Pour se reconstruire, Ales Loverde a fait ce qu’il sait faire de mieux, soit de la musique. « J’ai toujours été fan de la musique américaine des années 1980 et 1990. Ce sont ces valeurs que j’ai voulu faire passer dans la langue française. Pour moi, c’était le défi principal de cet EP. J’avais envie de porter des choses qui groovent tout en restant dans une musique que l’on pourrait qualifier de populaire, avec un côté très disco ». Parmi les influences d’Ales Loverde pour cet EP, mentionnons le chanteur français M (Matthieu Chedid) et ce qu’il appelle le son des claviers vintage.
Lorsqu’on lui demande pourquoi il chante en français, Ales Loverde parle de son immigration en Suisse francophone. « Pour le jeune Italien que j’étais, le français, c’était la langue à utiliser pour partager des émotions avec les autres. Jeune, je suis allé dans un collège choisi par ma mère, un établissement qui prônait les arts. J’y ai eu un mentor formidable. Par la suite, j’ai continué la musique et j’ai voulu en faire mon métier ». Au vu de son parcours professionnel, force est de constater qu’Ales Loverde a réussi. Il a travaillé à différents projets de création musicale, notamment pour le cinéma. « J’ai toujours baigné dans un univers musical », me dit-il. « Mon père était chanteur dans un choeur classique. La musique a toujours été présente, mais jamais forcée. Par exemple, je suis le seul de mes frères et sœurs qui n’ait pas fait de cours de solfège, je préférais les sports extrêmes. Pourtant, finalement, je suis le seul à avoir une carrière musicale ».
Tout au long de sa carrière, Ales Loverde a saisi les opportunités, que ce soit pour percer dans le rock acrobatique tant en Suisse qu’au niveau mondial ou pour ses projets musicaux notamment en France, en Suisse, aux États-Unis. « J’ai suivi mon chemin, un pas à la fois ». Aujourd’hui, l’artiste se sent bien, mature et prêt pour se lancer dans une tournée de spectacles. « Ce spectacle, c’est le fer de lance de mon aventure. Tout est parti de là finalement ». Le chanteur offrira d’ailleurs un premier spectacle le 11 avril prochain à la salle Claude-Léveillée de la Place des Arts à Montréal. Voilà une occasion de le découvrir ou de le redécouvrir en français avant, qui sait, ou de l’entendre chanter dans sa langue maternelle.
Entrevue réalisée par : Christelle Lison
Crédit photo : Dominic Gouin
Ales Loverde a écrit
Très chère Christelle,
Merci pour ce bel article et de participer ainsi à l’éclosion de ma carrière Solo au Québec.
J’espère pouvoir partager ce show de lancement à la Place des Arts de Montréal avec vous.
Bonne continuation à vous et à toute votre équipe.
Merci
Ales Loverde & Team