
Cette année, le public québécois s’est laissé charmer par la comédie 1991 de Ricardo Trogi. L’oeuvre autobiographique a remporté cinq prix Iris au Gala Québec Cinéma, présenté sur les ondes de Radio-Canada le dimanche 2 juin dernier, dont l’Iris du Meilleur film, celui du Prix du public et un de la Meilleure réalisation.
Ce sont les comédiennes Guylaine Tremblay et Édith Cochrane qui avaient le mandat, pour une troisième année, d’animer cette soirée qui met en valeur le cinéma d’ici. Pour débuter la cérémonie, le duo féminin est apparu sur scène dans des tissus aériens telles des acrobates de cirque. Le concept pour le numéro d’ouverture était prometteur, mais n’a malheureusement pas impressionné le public à cause de certains accrochages dans l’orchestration de l’aspect comédie musicale… Les animatrices ont tout de même été excellentes et vraies dans l’ensemble du gala. Elles ont rendu un bel hommage aux cinéastes Jean-Claude Labrecque et Jean Beaudin, tous deux décédés tout récemment… Guylaine Tremblay avait les larmes aux yeux lorsqu’elle a parlé de Jean-Claude Labrecque avec qui elle avait travaillé dans le film Contre toute espérance paru en 2007. « Je me souviens, au début du tournage de Contre toute espérance, il avait senti ma nervosité et il m’avait dit tout doucement : « ne fais rien mon p’tit chien, la caméra t’aime », a-t-elle partagé.

Le film La Bolduc, mettant en vedette Debbie Lynch-White, a reçu le plus de prix Iris avec six trophées au total. Cette dernière était particulièrement magnifique et pétillante dans sa robe bleutée. Elle nous a fait rire en recevant son prix de la meilleure actrice lorsqu’elle s’est exclamée : « Tabarnouche! Mettez cette catégorie-là au début; ça fait deux heures que je ne vis plus ». Elle a également mentionné dans son discours l’importance de faire découvrir à la jeunesse le personnage historique de La Bolduc, cette femme forte.
Relève talentueuse
La jeunesse a brillé lors de cette soirée, signe que la relève est porteuse d’un grand talent. Émilie Bierre, gagnante du prix Révélation de l’année pour son rôle de Mylia dans Une Colonie, a dit sur le tapis rouge qu’elle a constaté que les jeunes acteurs sont davantage mis à l’avant-plan au cinéma. Cette actrice s’exprime extrêmement bien. Jean-Carl Boucher, vedette du film 1991, nous a confié en entrevue, avant le gala, avoir été impressionné par Émilie Bierre en visionnant le film Une Colonie.
Parmi les moments marquants du gala, mentionnons l’ovation reçue par la cinéaste abénaquise Alanis Obomsawin et le documentaire Innu Nikamu : chanter la résistance de Kevin Bacon Hervieux qui a remporté l’Iris du meilleur documentaire. La culture et le ciné autochtones sont porteurs d’une richesse et ont été salués durant le gala.
En somme, la jeunesse nous a inspirés lors du Gala Québec Cinéma 2019. Il y a beaucoup de talents prometteurs dans notre province. Encourageons-les en visionnant le cinéma d’ici.
Bon cinéma!
Liste des gagnants de la soirée
Prix du public : 1991
Révélation de l’année : Émilie Bierre – Une colonie
Meilleur court métrage – Animation : Le sujet
Meilleur court métrage – Fiction : Brotherhood
Meilleur film documentaire : Innu Nikamu : Chanter la résistance
Meilleure interprétation masculine – Rôle de soutien : Robin Aubert – Une colonie
Meilleure interprétation féminine – Rôle de soutien : Sandrine Bisso – 1991
Meilleure interprétation masculine – Premier rôle : Martin Dubreuil – À tous ceux qui ne me lisent pas
Meilleure interprétation féminine – Premier rôle : Debbie Lynch-White – La Bolduc
Meilleur scénario : Guillaume Corbeil et Maxime Giroux – À tous ceux qui ne me lisent pas
Meilleure réalisation : Ricardo Trogi – 1991
Meilleur film : 1991
Prix Iris Hommage : Pierre Mignot
Meilleure direction de la photographie : Sara Mishara – La grande noirceur
Meilleur premier film : À tous ceux qui ne me lisent pas
Film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec : La chute de l’empire américain
Crédit photos : Vivien Gaumand
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