
Le 26 novembre dernier, le Palais Montcalm de Québec accueillait à la salle Raoul-Jobin qui affichait complet, le groupe rock progressif britannique The Pineapple Thief.
J’étais fébrile et en mode découverte pour leur show live. Mais avant, nous avons eu en première partie l’artiste Randy McStine, qui s’avança seul sur la grande scène avec sa guitare acoustique en mains, vers différents équipements techniques et qui a su créer, pendant près de trente minutes, une ambiance envoutante et intrigante.
Sa voix est belle, douce et enveloppante et son habileté à jouer de la guitare est étonnante, les effets sonores qu’il ajoute à ses chansons en font aussi d’originaux tableaux. Randy McStine a reçu pour sa performance une ovation bien sentie et méritée. Sa feuille de route est assez impressionnante. Sous le pseudonyme de Lo-Fi Resistance, il a collaboré avec King Crimson, Tears For Fears, Porcupine Tree, Miles Davis, Joe Satriani, King’s X, Spock’s Beard et plusieurs autres. Il a aussi formé en 2016 The Fringe avec Nick D’Virgilio (Big Big Train) et Jonas Reingold (Steve Hackett, The Flower King).
Après un quinze minutes d’entracte, les lumières se sont éteintes et de la fumée s’est répandue sur la scène et c’est sous un éclairage bleuté que les musiciens de The Pineapple Thief, soit : Bruce Soord (guitare, voix), Gavin Harrison (batterie, ex Porcupine Tree, Steven Wilson, King Krimson), Jon Sykes (basse, voix), Steve Kitch (claviers) et pour la tournée nord-américaine George Marinos (guitare, voix) se sont avancés et c’était l’ovation debout instantanée.
Ils ont débuté avec Tear You Up et In Exile de l’album Your Wilderness (2016) puis enchaîné avec des pièces tirées aussi des albums Variations On a Dream (2003), Someone Here is Missing (2010), Magnolia (2014) et le plus récent, Dissolution (2018). Donc, on a entendu Alone at Sea, Threatening War, Far Below, une de mes préférées, No Man’s Land qui m’a fait dresser les poils sur les bras, That Shore, Uncovering Your Tracks, Shed A Light, 3000 Days, Part Zero, White Mist et pour finir en beauté Nothing at Best.
Le public, constitué majoritairement de fans avertis, a vivement exprimé son enthousiasme et Bruce Soord et ses acolytes étaient ravis et touchés. Not Naming Any Names et The Final Thing on My Mind ont mis un terme à cette soirée de façon admirable. La voix de Soord est exquise de justesse, de pureté dans les sonorités et de douceur dans les intonations, sa prestance sur scène est indéniable et son jeu de guitare est intense. Gavin Harrison, qui fait partie des meilleurs batteurs actuellement, est fidèle à lui-même, c’est-à-dire impressionnant, précis et puissant.
Le claviériste Steve Kitch, Marinos à la guitare et le bassiste Jon Sykes sont également excellents. J’ai bien aimé le style des pièces, tout en crescendo, à la rythmique asymétrique et syncopée, qui est la signature du groupe. Comme à chaque spectacle du Palais Montcalm où les éclairages sont efficaces et le son d’une qualité exceptionnelle, celui de The Pineapple Thief ne fait pas exception. On a eu droit à une expérience musicale complète. Ce fut donc pour moi une belle découverte et d’après les commentaires élogieux autour de moi, ce le fut pour la majorité des fans.
The Pineapple Thief
The Pineapple Thief
The Pineapple Thief
The Pineapple Thief
The Pineapple Thief
Randy McStine en première partie
Crédit photos : Jean-François Desputeaux
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